Empreintes 15 : A. DEBROISE - Y. COUËDEL
16 oct. 2011SERENITE
Mon bel arbre n’a rien dit ;
il a simplement grandi
comme un enfant sage.
Il a doucement souri
lorsque ses bras ont fleuri
le soleil et les nuages.
Il a fait chanter la pluie,
rêver les vents et la nuit
pour bercer l’oiseau volage.
Et quand se tissaient au ciel
les présages et les deuils,
il a vu couler ses feuilles,
larmes d’or pur et tranquille
parmi les mousses du soir.
Alain DEBROISE
CHÊNE BLESSE
L’arbre qui a reçu la foudre est fendu quelque part.
Il a perdu sa sève par sa blessure,
Bien sûr, il a cicatrisé :
Avec de grosses boursouflures
Et peut-être un bois brillant et lisse à cet endroit,
Différent de l’ensemble du tronc.
Aucune branche ne repoussera à cet endroit.
Mais il se tient debout,
Ses racines sont profondes
Qui le soutiennent et le nourrissent
Ses branches qui se dressent tètent la force de l’air,
Du soleil, de la tempête même.
Et l’arbre se souvient.
Yvonne COUËDEL