Empreintes 15 : A.DEBROISE - A.DANDEVILLE
16 oct. 2011FIN D’AUTOMNE
Sur la pelouse oubliée,
deux chaises rouillées.
Des siècles de feuilles mortes
verrouillent les portes
et les souvenirs.
Y frémit pourtant la danse
d’impalpables confidences,
de mémorables soupirs.
Comment les surprendre ?
A demi-mots les entendre ?
Quels jours d’aube tendre
et de crépuscule heureux ?
Quand le temps trouve le temps
d’ouvrir un instant l’oreille
entre le jour et la veille
et de dessiller ses yeux.
Alain DEBROISE
traits lumineux de l’eau fuyante
le dos bossu d’une infinie patience
sous l’osier un pêcheur attend
regard posé sur son bouchon
vides trois chaises pliantes
se dessinent rigides
métalliques sentinelles
insensibles sous le vent
vient un couple qui s’y pose
immobiles épaule contre épaule
ils se taisent et regardent
en face la berge dépeuplée
quel fantôme occupe alors
la chaise vide ?
Annick DANDEVILLE