Empreintes 22 : OLIVIA

AU BOUT DU CHEMIN CREUX

Au bout du chemin creux qui roule ses cailloux

Entre ronces, fougères et racines à nu,

L’enfant vit un espace

Avec un ciel

Et de grands arbres,

Un monticule ras et une haute pierre

Flanquée d’un houx bien vert, agressif et luisant.

Lui revinrent les mots de la vieille Mandine :

Guerre, bataille, canons et baïonnette,

Soldats bleu horizon

Et valeureux clairon.

Un rapace là-haut tournoyait lentement

L’enfant cueillit trois fleurs,

Pissenlits et violettes,

Et les mit en bouquet

Sur l’anonyme tombe

Rapidement.

Un souffle murmurait dans les grands châtaigniers.

Lui revenaient les mots de la vieille Mandine…

Sur le talus rampait l’étrange crapaudine

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