Empreintes n°22 : Luciole BOUCHE
07 mars 2015Luciole BOUCHÉ
ATTENDS-MOI . . .
Il partait, dans la guerre et l’incendie,
Fusil braqué contre l’invisible,
Il partait, verser son sang rouge
Pour la Mère-Patrie.
Il partait . . .
Mais à celle qu’il aimait
Dans un baiser d’adieu
Sur le quai, il disait :
« Attends-moi, attends-moi sans cesse,
attends-moi sans te lasser,
un jour je reviendrai »
Car les continents s'enlacent
Dans le silence ou la détresse,
Sous les étoiles du firmament,
Loin des odeurs de batailles,
Des obus et des mitrailles.
« Attends-moi, attends-moi sans cesse,
attends-moi sans te lasser,
un jour, je reviendrai »
La guerre est terminée.
Au cadran des années,
La terre a retrouvé
Des frissons de joie,
Des baisers de soleil,
Mais lui, n’est pas rentré . . .
Alors, chaque soir,
Quand le soleil est drapé
Dans une obscurité de glas…
Elle jette sur la voie ferrée,
Un bouquet de roses rouges,
Rouges comme l’amour
Qui ne sait pas finir, rouges,
Rouges, comme le sang rouge
Qui murmure dans le souvenir :
« Attends-moi, attends-moi sans cesse,
attends-moi sans te lasser,
un jour, je reviendrai »