Empreintes n°22 : Luciole BOUCHE

Luciole BOUCHÉ 

 

 

 

 

         

ATTENDS-MOI . . .       

 

 

 

 

 

 

Il partait, dans la guerre et l’incendie,

               Fusil braqué contre l’invisible,

Il partait, verser son sang rouge

               Pour la Mère-Patrie.

Il partait . . .

Mais à celle qu’il aimait

Dans un baiser d’adieu

Sur le quai, il disait :

« Attends-moi, attends-moi sans cesse,

attends-moi sans te lasser,

un jour je reviendrai »

 

Car les continents s'enlacent

Dans le silence ou la détresse,

Sous les étoiles du firmament,

Loin des odeurs de batailles,

Des obus et des mitrailles.

 

« Attends-moi, attends-moi sans cesse,

attends-moi sans te lasser,

un jour, je reviendrai »

 

La guerre est terminée.

Au cadran des années,

La terre a retrouvé

Des frissons de joie,

Des baisers de soleil,

Mais lui, n’est pas rentré . . .

 

Alors, chaque soir,

Quand le soleil est drapé

Dans une obscurité de glas…

Elle jette sur la voie ferrée,

Un bouquet de roses rouges,

Rouges comme l’amour

Qui ne sait pas finir, rouges,

Rouges, comme le sang rouge

Qui murmure dans le souvenir :

 

« Attends-moi, attends-moi sans cesse,

attends-moi sans te lasser,

un jour, je reviendrai »

 

 

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