Empreintes 23 Anne DUBREUIL

Anne DUBREUIL

Une cascade

Solitaire

Née de l’inconnu

Coule paisiblement

Sur une musique

Au parfum de fleurs sauvages

Chant cristallin

Entrecoupé d’obstacles

Un rocher majestueux

Interrompt cette douce mélodie

Imperturbable

La cascade solitaire

Prend son élan

Dans un saut périlleux spectaculaire

Éclabousse l’atmosphère

De mille diamants

Et retombe dans un grondement

De grosse caisse

Couronné de couleurs d’arc-en-ciel

Dans un crescendo moderato

Reprends sa course

L’eau capricieuse

Dessine arabesques et fantaisies

Et dans un prestissimo

Débordant de virtuosité

Devient torrent violent

Qu’un rayon de soleil complice

Illumine et précipite

Dans les bras de l’Océan

Immensité où elle se perd.

LA MOLDAU

Nous invite à flâner sur ses rives

Et à écouter le son de sa voix

Douce musique

Qui nous conte l’histoire de son pays

Rivière majestueuse et noble

Parée d’une robe de princesse

A la longue traîne d’argent

Qui scintille des mille feux du ciel

des mystères de la forêt

des parfums enivrants des vertes prairies

des secrets de chaque demeure

Qui se mire dans ses eaux maternelles

Le chant lointain du paysan

L’écho des fanfares de chasse

Se mêlent au chant et danse des nymphes

Qui peuplent son univers

Rivière de diamants

Dans la lumière du firmament

Son onde claire rafraîchit et désaltère

Tout un peuple assoiffé de liberté

Rivière au cours lumineux et tranquille

Eclaire le cours tumultueux de la vie

En lutte avec le destin

Oriflamme flamboyant

Flotte

Battu par les vents

Au rythme de saisons

Vivant symbole d’une présence

Au cœur de la patrie bien-aimée

de Smetana